Je me suis posé la question de l’inhumanité que représentait
le fait de faire courir ainsi pour l’éternité la pauvre Jean Seberg
d’autant plus que depuis que l’ai découverte dans le film de
Godard À bout de souffle j’ai toujours éprouvé un faible pour
elle. Courir sans jamais atteindre son but, c’est un peu une
démonstration du paradoxe du philosophe grec Zénon d’Élée
dit de la dichotomie, qui démontrait qu’une pierre lancée en
direction d’une cible ne devrait en toute logique jamais l’atteindre.
Mais que vaut-il mieux ? Laisser courir éternellement Jean
Seberg en laissant intact son espoir que Jean-Paul Belmondo
est vivant ou la laisser achever sa course pour découvrir que
son amour est mort ? J’avoue hésiter… Il y a aussi une autre
solution radicale, mais un peu lâche celle là, qui consisterait
à supprimer l’article.
Qu’en pensez-vous ? Peut-être avez-vous une idée…
article lié
- Jean Seberg, fragile égérie de la Nouvelle vague – I) l’envol de l’ange.