Le Miroir – Film de Tarkovski
Quand il était gosse
Comme un chien qui rongeait son os Les cheveux en brosse
Comme un chien qui rongeait son os Mauvaise volonté
Comme un chien qui rongeait son os
Quand il était gosse Comme un chien qui l’a trop rongé
Fait de plaies de bosses
Comme un chien qui rongeait son os Il voyait passer les caravanes
Comme un chien qui rongeait son os Les arbres penchés les savanes
Il voyait passer les caravanes
Mais les années passent Les arbres penchés les savanes
Ne reste à la place Il voyait passer les caravanes
Que la soupe à la grimace Les arbres penchés
Que la soupe à la grimace Alors comme quand il était gosse
Sans compter les plaies ni les bosses
Il voyait passer les caravanes Il continue, livre bataille
Les arbres penchés, les savanes Il découpe le monde, il le taille
Il voyait passer les caravanes Il continue livre bataille
Les arbres penchés, les savanes Il découpe le monde
Il voyait passer les caravanes
Les arbres penchés, les savanes Comme un chien qui rongeait son os
Comme un chien qui rongeait son os
Les animaux sauvages venaient boire
A pas feutrés, dans le noir Quand il était gosse
La lune était alors amie Fait de plaies de bosses
Le sol plus doux que la mie Comme un chien qui rongeait son os
La lune était alors amie Comme un chien qui rongeait son os
Le sol plus doux que la mie
C’était un grand livre d’image Quand il était gosse
Cacophonie et paysages Fait de plaies de bosses
Où naviguaient entre les pages La lune était alors amie
Dix milles ruisseaux et marécages Le sol plus doux que la mie
Où naviguaient entre les pages La lune était alors amie
Dix milles ruisseaux Quand il était gosse
Quand il était gosse
Fait de plaies de bosses
La religion des révoltés
Mais la pile était survoltée
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