Katsushika Hokusai – la Grande Vague de Kanagawa, 1829-1832
Katsushika Hokusai – View Of The Naruto Whirlpools At Awa
Katsushika Hokusai – Feminine Wave
Alphabets et graphies
Monde méditerranéen
Dans Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Gilbert Durand s’appuyant sur les données d’un essai publié en 1943 (Léïa, « La symbolique des contes de fées » ) fait référence au glyphe représentatif de l’eau, la ligne ondulée ou brisée, qui serait universel et dont la prononciation « m » serait universellement attachée à ce glyphe et aurait donné les lettres de l’alphabet « n », « m » ou « w » (m inversé).
Le hiéroglyphe égyptien pour la représentation de l’eau a la forme d’une ligne brisée régulière. L’équivalent en langage hiéroglyphique de l’ondulation de l’eau est la lettre « n », « m ».
Evolution du glyphe de l’eau égyptien jusqu’à son aboutissement au M latin
Chine et Japon
Le caractère japonais d’origine pour représenter l’eau est identique au caractère chinois (shui) qui faisait référence lui aussi à l’onde d’un cours d’eau avec un trait central qui figurait un filet d’eau (racine primitive qui apparait dans 巛 ou 巜) mais apparemment un cours d’eau agité projetant éclaboussures ou sujet à tourbillons. le caractère final avec les quatre traits latéraux qui représentent des tourbillons et expriment la vitesse de l’écoulement exprime cette origine (voir la video explicative, c’est ICI). Cette caractéristique qui distingue les caractères chinois des caractères d’origine méditerranéenne ancêtres de notre alphabet latin est peut-être la conséquence des conditions géographiques des contrées d’origine où sont nés ces premiers alphabets (zones de plaine pour la vallée utile du Nil ou de montagnes pour la Chine).
origine et évolution du caractère chinois
origine et variation du caractère japonais
Il semble que les peintres et illustrateurs japonais qui utilisent également le glyphe de la ligne ondulée ou courbe pour représenter l’élément aquatique aient tenu, comme le montre les représentations graphiques qui vont suivre, à l’instar de la graphie de leur caractère, à faire figurer le tourbillon, les éclaboussures ou l’écume des vagues qui accompagnent le mouvement de l’eau.
« Pot-pourri » d’illustrations japonaises de vagues – cliquer sur la vignette pour agrandir l’image.
Exemples d’utilisation
Nous n’avons trouvé qu’un seul kimono dont le tissu utilise le thème de la vague. Il s’agit d’une estampe du peintre Utagawa Fusatane (1850-1899) faisant partie d’un triptyque sur le thème des plantes d’automne.