le Stromboli vu par Carolina Fragapane
Archives par mot-clé : volcan
Franck – Mes Deux-Siciles – Tempéraments volcaniques et sensualité
article publié une première fois le 11 février 2016 et remanié
Aimer et admirer
« … A midi, sur les pentes à demi sableuses et couvertes d’héliotropes comme d’une écume qu’auraient laissée en se retirant les vagues furieuses des derniers jours, je regardais la mer qui, à cette heure, se soulevait à peine d’un mouvement épuisé et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper longtemps sans que l’être se dessèche, je veux dire aimer et admirer.
Car il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé : il y a du malheur à ne point aimer. Nous tous, aujourd’hui, mourons de ce malheur…»
Albert Camus, L’Été, extrait de Retour à Tipasa, 1952
Adolescent, je me suis retrouvé un soir d’été, sur l’esplanade d’une petite ville de Calabre dominant la mer Tyrrhénienne — je pense que c’était Palmi — juste en face des îles Éoliennes, cet archipel composé de sept îles volcaniques dont seules deux d’entre elles, Stromboli et Vulcano, ont leurs volcans encore actifs. Derrière la ville se profilait les hauteurs du massif de l’Aspromonte, terre ingrate et sauvage qui avait vu naître ma grand-mère Rosaria mais qu’elle avait fait dû fuir pour échapper à la folie et la violence aveugle cumulée de la terre et des hommes. Mais ce soir là, c’était le calme et la sérénité qui dominaient et il semblait que tous les habitants de la ville s’étaient donné rendez-vous sur l’esplanade dominant la mer après avoir arpenté dans les deux sens la rue principale pour bénéficier de la fraîcheur du soir et du spectacle grandiose qu’offrait généreusement la nature. De belles filles brunes marchaient sagement en groupe, se tenant parfois par la main, parlant fort et affichant un air faussement indifférent aux remarques que leur lançaient des garçons effrontés et moqueurs mais ceux-ci ne devenaient réellement entreprenants qu’auprès des déesses blondes scandinaves ou allemandes qui exposaient sans vergogne de généreuses portions de leur peau hâlée par le soleil. L’air était saturé d’une chaude moiteur, du parfum des bougainvilliers et d’éclats de voix et l’on ressentait dans l’âme et le corps comme une tension violente de nature érotique qui ne demandait qu’à se libérer à l’occasion d’un événement qui serait survenu soudainement, d’une vision, d’une rencontre… Il ne s’est rien produit ce soir là pour moi sauf qu’à l’heure du crépuscule j’ai vu vu le soleil rougeoyant sombrer lentement dans la mer bleutée et s’y perdre embrasant l’horizon derrière le chapelet d’îles dont l’une était surmontée d’un panache de fumée blanche. L’image de ces îles mythiques à la fois si proches et si lointaines est restée pour toujours ancrée dans ma mémoire et je m’étais promis de les aborder un jour, projet qui ne s’est toujours pas réalisé malgré que je sois retourné en ces lieux à plusieurs reprises. Je devais de nouveau contempler ce fabuleux spectacle à partir de la terrasse de la casa d’un cousin éloigné sur les pentes dominant Gesso, une petite ville de Sicile proche de Messine, la ville où était né mon grand-père Giuseppe et où ma mère Ina avait passé sa prime enfance. Au-dessus de la terrasse s’étendait la frondaison d’un figuier vénérable qui croulait sous les fruits, fruits que l’on cueillait paresseusement pour les déguster sans avoir pris la peine de nous lever de nos sièges; nous n’avions pour cela qu’à étendre simplement le bras au-dessus de nos têtes non sans avoir précédemment tâté les figues une à une afin de choisir les plus mûres et les plus juteuses. Croquer la chair tiédie par les rayons d’un soleil incandescent, à la consistance la fois douce et râpeuse, gorgée de sucs sucrés et goûteux qui se répandaient dans la bouche avait une dimension charnelle et intensément sensuelle. Ce n’est pas pour rien que les mots fica et figa désignent en italien vulgaire le sexe féminin et que le fruit défendu de l’arbre de la connaissance dans le récit du Livre de la Genèse est, dans la tradition juive, non pas la pomme mais la figue. Au hasard de mes lectures et des films que je visualise, ces souvenirs se ravivent et la nostalgie et l’imagination se déploient mais, le temps passant, je me demande s’il n’est finalement pas plus profitable de cultiver et maintenir vivant un ardent désir ancien plutôt que de le clore en voulant à tout prix le satisfaire. Nos actes manqués qui laissent libre cours au déploiement du rêve et de l’imagination sont parfois plus importants que les actes que nous avons accomplis…
Stromboli et Vulcano – Au sujet de deux films tournés en 1949
île Stromboli
Le 6 avril 1949, Roberto Rossellini débute le tournage de Stromboli Terra di Dio avec l’actrice suédoise devenue sa maîtresse Ingrid Bergman qui joue le rôle de Karine, une jeune réfugiée lituanienne qui à la fin de la seconde guerre mondiale est retenue dans un camp en Italie pour avoir été la maîtresse d’un officier allemand. Sa demande pour gagner l’Argentine ayant été refusée, elle se résout totalement désemparée à épouser sans amour Antonio un jeune pêcheur italien originaire de Stromboli qui l’emmène dans son île mais avec lequel la barrière de la langue et la différence culturelle et sociale l’empêche de communiquer. A son arrivée dans l’île, Karine va être confrontée à une population méfiante, figée dans ses traditions, ses superstitions et ses préjugés. Le volcan violent et imprévisible est le deus ex machina qui rythme la vie des îliens et fait planer sur leur tête un danger permanent. C’est dans ce cadre oppressant renforcé par l’insularité que Karine va perdre pied et escalader une nuit le volcan dans une folle tentative d’échapper d’une manière ou d’une autre à son désespoir.
Anna Magnani et Ingrid Bergman : la brune volcanique et la blonde éthérée
Deux mois plus tard exactement, le 6 juin 1949, sur une autre île volcanique située à quelques km, la bien nommée Vulcano, un autre réalisateur, l’américain William Dieterle commence lui aussi le tournage d’un film dans lequel un volcan tient un rôle déterminant avec l’actrice italienne au tempérament volcanique Anna Magnani, l’ex-maîtresse de Rossellini avec qui il avait tourné Rome, ville ouverte et qu’il avait quitté un an plus tôt pour filer le parfait amour avec la belle suédoise. Le problème était que Rossellini avait proposé dans un premier temps le rôle de Stromboli à Anna Magnani qui se sentant à juste titre flouée et humiliée avait récupéré le scénario original et s’était efforcée de sortir son film la première. Elle joue dans Vulcano le rôle de Maddalena, une prostituée qui vient de sortir de prison et qui est assignée à résidence dans son île natale « oubliée de Dieu » qui se battra pour regagner son honneur…. Les deux films tournés dans une ambiance paranoïaque sortiront tous les deux en 1950 et connaîtront chacun un cuisant échec. Les deux femmes n’auront finalement jamais l’occasion de se rencontrer…
L’île de Vulcano avec le sulfureux Vulcano Fossa, le volcan le plus dangereux des îles Éoliennes
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meravigila
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la beauté des formes géométriques pures dans la Nature
Nabiyotum Crater, Lake Turkana, Kenya
L’œil humain est toujours troublé de voir une forme géométrique parfaite dans la Nature car il considère a priori que la création de ces formes sont l’apanage de l’esprit de l’homme et de sa raison et que les formes naturelles sont a priori irrationnelles et chaotiques. Pourtant depuis les formes hélico-spirales des coquilles des gastéropodes jusqu’aux ordonnancements répétitifs des cristaux, la nature n’est pas avare de constructions géométriques pures et parfaites dont l’homme a pu s’inspirer ou recopier.
Se pose alors la raison du sentiment de beauté que l’on éprouve face à ces formes géométriques pures que l’on trouve dans la Nature. Ce sentiment s’apparente-t-il au sentiment du « sublime » que l’homme ressent devant les spectacles singuliers et grandioses de la nature ou bien est-il du au fait qu’il retrouve dans ces formes, son esprit et ses œuvres ?
architectures de cônes et cylindres tronqués ou creusés
Ci-dessus, dans le désordre : projet de Cenotaphe d’Etienne-Louis Boullée – L’Herodion, palais du roi Herode le Grand sur une colline artificielle en Palestine (Ier siècle av. JC) – Nuraghe serbissi, dolmen construit sur une grotte naturelle en Sardaigne (âge du bronze ancien) – Salle de concert au Kazakhstan, Studio Nicoletti Associati (2001-2009) – le Colisée à Rome (70 – 80 après JC) – Planétarium Ril Tinto Alcan à Montreal, Cardin + Ramirez et Associés, Architectes (1966) – Projet de monument à la IIIe Internationale (Tour Tatlin), Vladimir Tallin (1919-1920) – Casèdde à deux cellules, en calcaire d’Altamura à Locorotondo (Italie du sud) – Cathédrale D’Évry, architecte Mario Botta, 1991 – Eglise Saint-Pierre de Firminy, Le Corbusier, 2006 – Cathédrale Saint-Sébastien de Rio de Janeiro, architecte Edgar Foncera, 1976 – Cathédrale de Brasilia, architecte Oscar Niemeyer, 1970.
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mappa mundi : divagation II
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Beauté des cartes géographiques
Crater Lake – National Park, Oregon (Klamath County)
Eruption du mont Mazama, il y a 7700 ans (illustration Paul Rockwood)
image National Park Service – USGS
le Crater Lake aujourd’hui
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il vulcano
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Regards croisés
il vulcano
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meraviglia
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La possibilité d’une île…
Sulphur Island, published by John Murray, London – 1828
Planche en couleur issue d’une publication de la célèbre maison d’édition John Murray de Londres représentant Sulphur Island, une île volcanique découverte par le capitaine Basil Hall en 1818 au cours d’un voyage d’exploration sur les cotes ouest de la Corée et des Grandes Îles Liou-Tcheou. La maison d’édition fut fondée en 1768 par l’officier de la Marine royale d’origine écossaise John Murray (1745-1793). Son fils John Murray II qui reprit les rênes de l’affaire est aussi connu pour avoir, avec l’aide de cinq amis de Byron dont il était l’éditeur, d’avoir pris la décision de détruire dans la cheminée de son bureau les journaux manuscrits des deux volumes de mémoires du poète dans le but de protéger sa réputation, ceci contre l’avis du seul Thomas Moore.
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Sulphur Island, détails
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le photographe britannique Herbert George Ponting (1870-1935) – (I) Photos du mont Fuji (1905)
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Herbert George Ponting (1870-1935)
Né à Salisbury dans le sud de l’Angleterre, Herbert George Ponting débute dans la vie à l’âge de 18 ans en exerçant à Liverpool la profession de son père : banquier. Après quatre années, constatant qu’il n’avait aucune vocation à exercer ce métier et attiré par les mythes de l’Ouest américain, il quitte l’Angleterre pour la Californie où il travaillera dans les mines avant d’acheter un ranch dans les années 1890. C’est en Californie qu’il rencontrera sa femme, Mary Biddle Elliott, avec laquelle il se mariera en 1895 dont il aura une fille Mildred. mais l’exploitation du ranch est un échec et Ponting se reconvertit dans le métier de photographe. Participant à des compétitions, il remportera plusieurs prix et commence à connaître un certain succès avec ses photographies stéréoscopiques. A partir de 1904, répondant à la demande nouvelle de la presse qui commence à imprimer des images photographiques, il débute une activité de reporter freelance en Asie pour des périodiques anglo-saxons couvrant des événements tels que la guerre russo-japonaise et effectuant des reportages en Birmanie, Corée, Indonésie, Chine et Inde. Quatre des plus grands magazines de Londres publieront ses photographies : le Graphic , l’Illustrated London News, le Pearson’s, et le Strand Magazine.
En 1905, Ogawa K., un éditeur de Tokyo, lui confiera la réalisation d’un recueil de 25 photographies du Fuji San (3.776 m). Le Fuji San est le nom japonais du volcan que les occidentaux nomment Fuji Yama ce qui est constitue une erreur car Yama signifie déjà montagne, En fait, san est simplement la lecture sino-japonaise du caractère 山 (lecture issue du chinois shan), la lecture proprement japonaise (dite aussi yamato) de ce même caractère étant yama. La lecture Fuji-yama de 富士山 est donc une lecture occidentale fautive de ce que les japonais lisent Fuji-san, le mont Fuji.
couverture du livre publié par K. Ogawa, 1905 et préface (en anglais) de Herbert G. Ponding
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Herbert G. Ponting – Fuji, la montagne sacrée du Japon – publication K. Ogawa, 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji vu du lac Hakone K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji vu du lac Nishi-no-umi – publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji vu du lac Motosu Nishi-no-umi publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji vu à travers les pins, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji et le lac Motosu publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji vu du lac Kawaguchi publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji enneigé en hiver vu du lac Hakone, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le « Kasa Fuji » (le Fuji et son ombrelle), publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji au coucher du soleil, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji se mirant dans le lac Shoji, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji avec en premier plan la cascade Shira-Ito, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le Fuji à travers les pins du lac Motusu, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le sommet du mont Fuji, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – sur le sommet du mont Fuji, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – le lac Yananaka vu du sommet du mont Fuji, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponting – lever du soleil au sommet du mont Fuji, publié par K. Ogawa en 1905
Herbert G. Ponding – le Fujisan à l’aube – 1905
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Regards croisés : deux photographies anciennes du Fuji San (Fuji Yama)
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Dans le pays de Yamato,
Il est notre trésor, notre dieu tutélaire.
Nos yeux ne se lassent jamais de regarder
Le pic élevé du Mont Fuji
Manyoshu (premier recueil de poésie du Japon, au VIIIe siècle)
photo du Fuji San et du lac Shoji publiée K. Ogawa – photographe Herbert Ponting, 1905.
photo du Fuji San et du lac Shoji publiée K. Ogawa – vue par stéréogramme par le photographe T. Enami, vers 1907.
Ces deux photographies prises par deux photographes différents à deux années d’intervalles et selon un cadrage différent représentent la même vue, prise rigoureusement du même endroit, du Fuji San, 3.776 m (Fuji Yama).
C’est en 1905 que Ogawa K., un éditeur de Tokyo, publie un livre présentant vingt-cinq photos du Fuji San prises par un photographe britannique, Herbert G. Ponting. Si l’édition était de qualité irréprochable et rencontra un grand succès, les japonais critiquaient la manière dont Herbert G. Ponting avait photographié leur montagne sacrée en particulier au niveau du cadrage. Selon eux, seul un japonais avait la faculté de représenter, selon l’esprit et l’âme japonaise, le Fuji San. C’est ainsi que quelques années plus tard, en 1912, Ogawa K. rééditera le même titre mais avec vingt-quatre photos réalisées par trois photographes cette fois japonais dont il faisait partie lui-même. Les deux autres photographes étaientt son ami K. Tamamura et son ancien élève et assistant T. Enami.
Le photographe japonais Okinawa Soba qui a comparé le deux éditions regrette que les photographes japonais aient repris pour la plupart de leurs photos (sans doute par la volonté de leur éditeur) les vues initiales choisies par Herbert G. Ponting. Il aurait préféré qu’ils choisissent leurs thèmes en toute liberté. Pour la vue représentée ci-dessus du Fuji San en arrière-plan du lac Shoji, il déclare préférer la version de la photographie réalisée par son compatriote Enami car celui-ci a ménagé dans son cadrage un écart suffisamment important entre le sommet de la montagne et la branche d’arbre qui le coiffe, ce qui permet une meilleure visibilité du Fuji San en le détachant de son décor. Il aurait pu également ajouter que la part plus importante prise par le plan d’eau dans la photographie d’Ennemi (elle occupe 37 % de la hauteur de la photo contre 21% dans la photo de Ponting) a pour effet de mettre en valeur la montagne et que le choix d’un cadrage vertical pour la photo a pour effet d’accentuer le sentiment d’élévation que l’on ressent à la vue de celle-ci.
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- Pour voir le contenu complet et inédit de l’édition japonaise de 1905, c’est ICI .
- Pour voir le contenu complet et inédit de l’édition japonaise de 1912, c’est ICI .
- Pour la présentation de vues comparatives des deux éditions sur flickr, c’est ICI .
Autres comparaisons de photos entre Herbert G. Ponting et les photographes japonais
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